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Villa Contemplation

vendredi 21 décembre 2018, par Tadjahna Vianas

Villa Contemplation

Je franchis les grilles du domaine. Je laisse traîner mon regard. J’observe. En face de moi, au loin, un bâtiment d’où perce des fenêtres qui me renvoient l’éclat du soleil de midi.
Autour de moi, des jardins, des fleurs aux milles couleurs, l’air et la nature.

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Je contemple le changement

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Je me promène. Je déambule. Mon esprit aussi vagabonde. A chaque pas je me rappelle.
Je me rappelle le sinistre brouillard de jour où pour la première fois mes yeux se sont posés sur cette terre en friche. Je me rappelle des gravats, des monticules de terre éparpillés partout. Je me rappelle de la boue et de la grisaille. J’entends encore le son de mes pieds foulants le sol et du passage des engins de construction. Je me rappelle le vide et l’inanimé.

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Je contemple l’éclatant

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Je me rapproche de la bâtisse qui attire mon regard. Celle, qui parfaitement alignée avec le soleil et dont la blancheur de la façade et la pureté des vitres conservent la lumière projetée par l’astre et donne l’impression d’une boule de feu blanc. Je m’en rapproche, curieuse pour observer ce qui n’était pas et qui est désormais.

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Je contemple la vie

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Au premier étage, à l’une des fenêtres tout à droite, un homme en costume cravate, le téléphone à l’oreille et un café à la main discute avec on-ne-sait-qui debout et le regard fixé vers l’extérieur.

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Au deuxième étage, à gauche, deux jeunes enfants ont leurs nez collés contre la vitre et s’amusent à faire des grimaces.

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A la fenêtre suivante, une femme âgée est assise de profil, les yeux rivés sur on-ne-sait-quoi, peut-être la télé. Elle tient une tasse à la main, les rayons du soleil se promène sur sa peau et elle discute avec animation avec quelqu’un qu’on ne peut voir. Est-ce son mari ? Sa fille ? Une voisine ? Peut-être le saura-ton un jour, peut-être ne le saura-t-on jamais.

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Une voiture passe à mon côté sortant peut-être d’un garage que je ne peux voir, un jogger me frôle, transpirant et exténué des écouteurs aux oreilles. Moi je continue d’avancer, d’observer.

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Je contemple un aboutissement

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Je contemple un commencement

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