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Les Doux épis : Le Livre Universel

lundi 28 octobre 2019, par Valérie B

Les Doux épis : face aux jardins pédagogiques
actuellement sur la D14, qui deviendra une boucle piétonnière

Le livre universel
Initié par l’écrivain et femme politique Christiane Taubira, le Livre Universel est l’un de ces lieux hybrides mêlant habitations, galerie d’art, librairie et scène littéraire, le tout surplombé par un café restaurant sur le toit terrasse. Lieu de déambulation bucolique, parce que situé dans la boucle piétonnière, le Livre Universel est surtout réputé pour son musée de la Poésie du Monde.
Rien ne prépare au choc esthétique que ne manque pas de provoquer l’architecture déconstructiviste du Livre Universel. Figurant deux livres debout semi-ouverts dos à dos, avec une structure en croix vue du ciel, les pages de ces livres de béton sont agrémentées de balcons dont le fer forgé imite les différentes écritures du monde, romaine, cyrillique, arabe, grecque, hiragana, hangeul, sans oublier les hiéroglyphes. Quand aux couvertures et quatrièmes de couvertures, elles sont reliés par des passerelles végétalisées et sonores, où il suffit d’appuyer sur un bouton pour entendre déclamer des poèmes dans toutes les langues de la planète.
Vasclav Havel avait impulsé à Prague la maison dansante, symbole significatif du caractère festif de la révolution de velours. Cette démarche a inspiré Christiane Taubira, soucieuse de promulguer le côté universel de la poésie, messagère du vivre ensemble. L’écrivain et femme politique a essentiellement fait porter ses efforts sur l’attribution des logements en dehors de tout communautarisme en y associant un volet culture prépondérant. Le Livre Universel est devenu dès son ouverture la perle des doux Epis, le lieu incontournable tant pour les autochtones que pour les visiteurs, l’incarnation parfaite d’un métissage assumé et revendiqué.
Ouverture du musée : tous les jours sauf le lundi de 9h à 19h, nocturne jusqu’à 22 h le jeudi. 6 euros l’entrée. Gratuit pour les moins de 18 ans.

Les messages et avis

  • Me suis trompé d’entrée et j’ai lu la fin du livre avant le début.

    Ça sent la vieille BD ou la BD neuve dans les couloirs et plus de papier dans les toilettes.

    J’ai payé l’entrée avec des livres syriens, on ne m’a pas fait de commentaire.

    Bonne buvette.

    J-P

  • Un vrai dédale poétique que ce Livre Universel ! J’y ai passé toute une journée, voguant entre les hiéroglyphes et les idéogrammes chinois, plongée dans une douce rêverie. Au fil de mes déambulations, je me suis rêvée en Cléopâtre, Aspasie, Messaline... quel délicieux voyage à travers les âges ! Un seul bémol : alors que, devant un poème hangeul, j’étais prise d’une sorte de transe asiatique, le personnel m’a brutalement mise dehors, sous prétexte qu’il leur fallait fermer ! Quelle indélicatesse...

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