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Harmut Rosa invité par Xavier de la Porte. Accélération.

dimanche 1er novembre 2020

Xavier de la Porte a questionné Harmut Rosa au sujet de son livre Accélération.

Voici la présentation de ce podcast du Code a changé, intitulé "Tout va trop vite mon bon Monsieur", une critique de l’accélération technologique avec Hartmut Rosa :

C’est un des lieux communs les plus courants sur notre époque : "tout va trop vite", "on est toujours pressé", "on n’a plus le temps de rien"… Et, pour illustrer cette impression, on cite pêle-mêle le rythme de travail, les technologies qui changent tout le temps, les transports qui rapprochent les villes, les modes qui passent en deux mois, l’injonction à se réinventer sans cesse etc. etc. On dit que c’est dur à vivre, épuisant, on évoque les burn-out, mais en général, l’analyse s’arrête là.

Un homme a décidé d’aller plus loin. C’est un sociologue et philosophe allemand du nom d’Harmut Rosa, qui enseigne à l’Université d’Iéna. En 2010, il a publié un livre - Accélération - qui montrait que c’était bien qui ce qui caractérise notre époque : tout va de plus en plus en vite.

Il explique que l’accélération est une notion centrale, qu’elle affecte tous les aspects de nos vies, qu’elle est le produit d’une logique politique et économique qui s’est imposé sans qu’on y fasse vraiment attention et que c’est une cause profonde du mal-être, de ce qu’il appelle notre “modernité tardive”. Le livre a eu un succès mondial - de fait il est très convaincant - et Rosa est devenu une sorte de penseur-star invité à parler dans le monde entier.

En lisant Accélération, j’ai été frappé par un truc : Rosa parle tout le temps de technologie.

Des ordinateurs, des smartphones, d’Internet, des robots parfois. Il en parle tout le temps, mais sans pour autant aborder la question technologique en tant que telle…. Donc depuis longtemps, je me dis que j’aimerais lui poser des questions un peu frontales : ok, le monde accélère, mais quelle est la part de la technologie là-dedans ?

Et le podcast lui-même (37 minutes), entre critique de cette accélération et hypothèses pour l’avenir, et évitant la technophobie :