Les villes passagères

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Tempus fugit

vendredi 19 octobre 2018, par Claire Delaigle

D’une image à l’autre par changement de rue ou changement d’année,

le temps effacé, fondu, confondu, qui a filé

le temps flouté comme les visages, comme des anonymes qui se faufilent à travers les barrières vertes des travaux

les travaux qui ont envahi la ville, une ville en chantier, désertée, sans âme qui vive, ou seulement des gilets jaunes orangés

des gilets sans avenir qui ont remplacé les pupilles de la nation, les êtres d’exception qui profitaient d’une pause dans leurs études acharnées

des gilets sans avenir qui seront remis au placard dans quelques mois, quelques saisons, quelques années, lorsque le béton sera fini

et lorsque le béton sera fini, le temps aura passé, encore

encore le connu nous filera entre les doigts.


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