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Confinement jour 21 : lazy day

lundi 22 juin 2020 - Ce qui nous empêche

C’était un jour sans trop de sport, mais de ce fait je me suis levée plus tard et ai tout accompli au ralenti. Encore du travail au jardin, j’en vois le bout, ne me hâtais pas : JF tentait une sauce marchand de vin et je savourais d’être à l’extérieur escortée de bonnes odeurs de cuisine. Un petit crachin, plus tôt le matin, s’était transformé en soleil avec légère brise.

J’ai parlé au téléphone à l’un de mes cousins, et c’était bien. En fin de journée aussi quelques textos avec une amie. Pour autant, je suis peu capable de communiquer (radio, projets professionnels ...) comme si le fait d’être confinée signifiait également se mettre complètement en retrait. Pour la même obscure raison, en plus de ma connexion qui est fragile liée au petit téléphone, je n’ai pas grand goût à participer aux réunions et apéritifs à distances. Tant qu’à être confinés, qu’il s’agisse de calme (se dit une part de mon cerveau).

J’ai enfin trouvé du temps pour lire. Les échos avec le journal d’un autre confinement (pour une vraie guerre, celle-là) dans "Feu de tout bois" sont nombreux. Et étrangement réconfortants.
Trouvé du temps, aussi, pour écouter et regarder les oiseaux. Ranger un peu (retrouver un vieux survêtement). C’était une journée paresseuse, ça n’est pas si souvent qu’on peut se l’accorder. Il y a un poids de la peine générale qui prend sa quantité d’énergie : il est impossible d’oublier toutes celles et ceux qui souffrent. Une part de mes pensées est en permanence vers eux comme si de loin mon énergie pouvait quoi que ce soit en secours (belle illusion).

La nouvelle du jour était le placement en thérapie intensive de Boris Johnson, comme un coup de boomerang qui lui revenait après avoir joué les bravaches et averti au début son pays que oui, des vieux et des faibles allaient mourir ou être en danger. Si seulement il pouvait s’en sortir mais en ayant réfléchi ! (belle illusion number two)

Lucia Azzolina, la ministre de l’éducation d’Italie a présenté des excuses publiques pour n’avoir pas su anticiper et équiper toutes les écoles, les scuole medie et les lycées de façon à ce que l’enseignement puisse se poursuivre à distance. Et que toutes les familles puissent suivre. Elle annonçait un effort pour que ça devienne possible et que l’on ne soit plus jamais réduit à cette impuissance.

C’est fou : nous avons désormais l’habitude des comptages quotidiens en ouverture de journaux. Comme si c’était une forme de météo.
Les chiffres pour Torino sont inquiétants.

1 340 455 cas (dont : 74 442 morts (10 764 aux USA) et 278 156 guéris)
sources : Worldometer covid-19 coronavirus pandemic