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Confinement jour 8, mardi 24 mars : jardinage et Tabata

mardi 9 juin 2020 - Ce qui nous empêche


Encore un jour de temps radieux, quoi que pas si chaud, et dès lors l’activité principale allait à nouveau pour moi être le débroussaillage. Je croyais ce jardin très fourni, une fois ôtés les ronciers, il n’en est rien.

Je pratique le jardinage lent : le but est de marcher et s’aérer, la finalité (désherber) est accessoire et non urgente. J’ai réparti dans trois angles trois types de branchages récupérés (morceaux de bois assez consistants pour plus tard contribuer à un feu dans la cheminée, petit bois, et gros tas de ronciers et autres épineux) : cette organisation m’accorde un nombre de pas conséquents.

(pas mal pour une activité dans un jardin de 4 m x 7 m environ). Je me pose des questions sur le nom de l’arbre du fond, lequel après avoir été massacré entre octobre et février, repart, et c’est beau (1).

Il devient pratiquement impossible d’empêcher mon co-confiné d’aller faire des courses, certes d’alimentation, mais qui pourraient attendre au moins lundi, fin raisonnable de notre auto-quarantaine.

Soudain, il éprouve le besoin de faire du repassage. Le truc totalement inutile en confinement : qui verra que sa chemise n’est pas exactement repassée, à part moi ? Sauf que c’est une consommation électrique superflue et que la table, dans le logis pas si grand, encombre.

Je parviens enfin à terminer une lecture qui n’était pas si aisée (ou au contraire trop et je m’y ennuyais).
Les formulaires ont changé pour l’autorisation de sortie. Irons-nous courir ?

Au soir c’est l’heure de la séance Tabata par Romain qui fait vraiment ça super bien. Le fait qu’il soit en famille est chouette, on se sent en communauté de petites familles confinées.

Dans sa splendide coloc, le fiston vient tout juste de recevoir son lit. Et passe chercher des draps chez nous donc chez sa sœur tout en lui apportant des courses. Elle souhaite avec raison sortir le moins possible, seulement il lui faudra aller à l’hôpital pour le traitement habituel de sa maladie chronique. Nous communiquons activement. Tout va bien pour l’instant.

Les infos italiennes sont encourageantes mais si sombres : c’est la progression du nombre de cas qui ralentit (mais pas le nombre de cas qui diminuent déjà, ne rêvons pas). En France le ministre de l’agriculture a trouvé moyen de dire que les gens qui étaient sans activité du fait de l’épidémie pouvaient se porter volontaires pour aller bosser aux champs. Déplacements, tâches en commun tout l’inverse de ce qu’il faut faire pour ralentir une épidémie, et quel mépris pour le travail des paysans ! Il ne s’improvise pas et demande à tout le moins un certain entraînement. C’était tellement stupide à plus d’un titre, que j’ai cru à un sale canular. Seulement aux dernières nouvelles il semblerait que non.

Cela dit, le passage des engins agricoles qui ne cesse pas, est un élément de réconfort dans notre vie recluse le long d’une rue passante : le pays tourne encore, malgré le nombre de cas.

Les J.O. de Tokyo, ça y est c’est officiel, sont reportés en 2021. Mais ils s’appelleront quand même Tokyo 2020. #NotreÉpoque.
C’est le fait qu’il y aurait une trop grande disparité d’entraînements qui l’a emporté.

(1) J’apprendrais plus tard qu’il s’agit d’un sureau. Et que c’est très costaud.

Statistiques :
415 876 cas (dont : 18 514 morts et 107 811 guéris)
source : Coronavirus COVID-19 Global Cases by John Hopkins CSSE