Littérature Radio Numérique

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En friche

lundi 6 mars 2017

L’an dernier, nous étions à Strasbourg pour proposer une déambulation littéraire et des ateliers lors du festival Les racontars du numérique. Cette fois, c’est à Marseille que nous avons apporté textes, micros, appareils-photo et ordinateurs durant trois jours, manière pour nous de (faire) découvrir la villa La Marelle, située au bout de la Friche.

La Marelle, association installée dans la Villa des auteurs, accueille des écrivains en résidence depuis 2010, développe des actions liées au numérique, fait paraître une revue, a créé une maison d’édition... Fondée par Pascal Jourdana, elle représente sans doute pour nombre d’entre nous l’image même d’un lieu où on ne se contente pas passer mais où, au contraire, des liens se tissent. Parler de la Marelle, c’est évoquer une certaine idée du compagnonnage.

Quand nous arrivons, la villa est en pleine transformation : des travaux prévus de longue date commenceront finalement le lendemain, des cloisons vont être abattues le matin suivant, l’équipement du bureau est bâché... Le plan du rez-de-chaussée va être entièrement modifié pour réserver une place aux auteurs, traditionnellement hébergés dans l’appartement du premier étage. C’est un drôle de moment. Nous nous sommes donné rendez-vous à 18h pour être sûrs de ne pas gêner les ouvriers ni être empêchés de lire. À mesure que nous avançons et que la nuit tombe, familiers ou non de la villa nous sentons bien qu’une émotion affleure.

La curiosité pour le lieu tel qu’il est, les tentatives pour imaginer ce qu’il va être n’évitent pas, d’une pièce à l’autre, un peu de vague à l’âme. Parfois les textes lus ont été écrits sur place, parlent du vestibule, de ce qu’on voit à la fenêtre. À d’autres moments, nous nous éloignons, nous laissons porter vers d’autres lieux en chantier.

Bienvenue à la Marelle, espace en friche plutôt deux fois qu’une pour l’instant, et immense merci à Pascal Jourdana, Fanny Pomarède et Claude de Peretti de leur accueil. Merci également à Esther Salmona d’avoir accompagné notre déambulation en photographies. En suivant ce lien vous découvrirez le lieu en images, en phrases, en voix - et quelques surprises vous attendent, s’il vous prend l’idée de vous balader dans la carte...