Les villes passagères

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À supposer que...

mercredi 9 janvier 2019, par Meryem Agkun

À supposer qu’on me demande ici d’écrire pour une ville à venir, qui demande des innovations littéraires en se disant innovante, mais sans innover elle-même, qui n’existe toujours pas, néant, absente, qui va vers l’avenir sans présent, ou alors un présent existant dans une tête pleine d’imagination (pas la mienne donc), paresseuse (peut-être la mienne finalement), mais parce qu’il le faut, je commencerais par écrire au hasard, ignorante, quelques mots étranges, en-dehors de mon vocabulaire, bizarreries de la langue, comme restructuration, urbanisme, écomobilités, agroforesterie, aménagements, bien loin des mots de Baudelaire, plutôt comme ceux de d’Alain Juppé, jamais lus, jamais entendus, dangereusement laids, mais en faisant semblant, comme avec cet ex-copain, de les aimer, de les chouchouter, pour un jour les délaisser, les abandonner, puis les maudire, les haïr, mais au moins en ayant fini d’écrire.

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