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Bienvenue à « Châtenay-Malabr »

jeudi 25 octobre 2018, par Nicolas dos Santos

Et me voilà. Arrivé ici, à "Châtenay-Malabr" comme l’indique le panneau. Ville fleurie : 3 petits trèfles. Et pourtant elle a bien changé, cette ville de mon enfance, celle qui m’a vue grandir. Je ne la reconnais plus. Cela fait bien longtemps que je ne suis pas revenu... Depuis la mort de mon père à vrai dire.

Dans la voiture, j’observe. J’observe cette maison, autrefois la mienne, celle de ma famille, qui abritait tant de souvenirs. Aujourd’hui la végétation a repris ses droits, des graffitis parcellent les murs de la façade ; les fenêtres sont condamnées et le toit s’est effondré. Je ne la reconnais plus. Je ne reconnais plus cette vie qui, avant, m’apportait tant de bonheur. La maison d’à côté n’est plus. Un terrain vague, voilà ce qu’il reste.

Je sors de ma voiture et me balade un peu autour. C’est bien ça. Le restaurant libanais qui faisait l’angle de ma rue n’existe plus. Bientôt des immeubles seront jetés là, à cette place. Encore plus de personnes viendront fouler le trottoir, prendront les transports... Je me retourne et tout ce que je vois, ce sont les grues dans le paysage, dans cette ville devenue grise.

Je retourne alors à ma voiture. Une petite larme coule le long de ma joue, pour tous ces souvenirs de jadis, aujourd’hui disparus. Et je repars, le vague à l’âme, devant cette ville qui a tant changé et que je ne reconnais plus.

Les messages et avis

  • Bonjour,

    Je suis tombé par hasard sur le texte référant à votre visite clandestine du lieu de la maison de votre enfance. Vos états d’âme s’ajouteront à vos doux souvenirs de ce qui reste du passé......ceux-ci resteront.

    J’ai eu la grande chance il y a trois ans, de cogner à la porte de la propriétaire des lieux où j’avais vécu mon enfance il y a 55 ans.
    Quand nous nous sommes vus dans l’entre-porte, j’ai dit :’’Andrée ?’’ Elle m’a répondu ’’Ronald ??’’.
    Elle m’a fait visité le ’’sanctuaire’’. Tout était à peu près comme avant, sauf la salle de bain et quelques rénovations. Rien pour effacer le rêve, presqu’intact. Je suis chanceux.
    Vive la nostalgie française et québécoise !

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