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Hommes et Femmes à la fenêtre

vendredi 21 décembre 2018, par Marion Dejardins

J’observe le bâtiment aux briques rouges qui a l’air de prendre feu sous le coucher de soleil. La fenêtre gauche du troisième étage de la Villa Liberti attire mon regard. Sur le bord de la fenêtre, à l’intérieur de l’appartement, se trouve un chat noir qui se lèche paresseusement la patte. Peut-être qu’il est le seul habitant de ce lieu pour le moment. J’admire le chat qui me scrute avec ses yeux jaunes.

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Dans l’appartement du dessus, un peu plus sur la droite, un jeune homme et une jeune femme font des sauts en bougeant leur bras comme s’ils étaient des oiseaux en train de voler. Ils ont l’air de plutôt bien s’amuser. Quelques secondes plus tard, ils arrêtent les sauts pour faire ce qu’on appelle aujourd’hui des « squats ». Le jeune homme n’a pas l’air d’aimer ça.

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L’étudiante qui révise fronce les sourcils et soupire. Elle regarde le plafond avec un regard noir. Je devine qu’elle non plus, elle n’aime pas les squats.

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Une tasse de thé fumante repose sur une table au rez-de-chaussée. L’objet est soulevé avant d’être bu lentement. J’observe la fenêtre de droite, où une personne âgée boit son thé en lisant le journal.

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J’observe, j’admire le bâtiment tout entier, et plus précisément la fenêtre du milieu au tout dernier étage. Je suis également observée. Une femme se trouve à la fenêtre. Ses cheveux sont attachés d’une manière qui rappelle les coupes des années 50. Ses habits me donnent la même impression. Je la vois nettement mais j’ai l’étrange sensation qu’elle n’appartient pas à mon temps. Le reflet du soleil sur la vitre m’aveugle pendant une seconde, et quand j’observe de nouveau la fenêtre, elle n’est plus là.

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