13 mars

Une chose puis une autre. One thing leads to another. Des dominos et nous sommes, non pas un domino de la chaîne de pièces qui s’effondre, car alors tout serait simple et une fois au sol ce serait terminé de l’angoisse de devoir tomber, de savoir quand tomber : nous serions au sol et ce serait le repos, d’où mener l’observation passive des autres qui s’effondrent ; non, nous ne sommes même pas un domino de la chaîne mais le mouvement de la chute, l’énergie donnée pour renverser le premier domino qui est transmise au suivant, puis au suivant, c’est être cette chute permanente de tous, ce mouvement partagé, ressentir ça en soi, être soi-même le mouvement de tous les autres qui s’effondrent, part de cette énergie comme si nous en étions responsable, témoin de cette chute collective, dépositaire du mouvement global d’effondrement. Et ça pèse. Incapable dès lors de rien faire.

Dans ce qui effondre, je me demande si les événements annulés où je devais participer seront payés, les ateliers à donner reportés, payés au temps passé depuis le confinement, aux ateliers "faits" à distance par exemple, ou pas ; et ça aussi, ça bloque.