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mercredi 3 juin 2020 - Ce qui nous empêche

Mercredi 27 mai 2020. (addenda)
c’est décidé on rentre samedi
ça se passait dans cette petite rue qui descend vers le square – un établissement de vin, puis un autre et un autre côté droit, les devantures dans les rouges, sang-de-bœuf ou lie-de-vin, bordeaux – on était au lit dans la rue, ce qui n’arrive que peu et on riait – c’est sur ce chemin décrit par l’auteur de Zazie qui permet de rester sur le même trottoir en empruntant 7 ou 8 rues à Paris (Raymond Queneau, Connaissez-vous Paris) (il s’agit de la rue Pierre Sémard (Paris 9) du nom d’un syndicaliste communiste (ferroviaire) fusillé comme otage par les nazis (c’était la guerre, c’était en mars 42, il avait 55 ans) en même temps que Corentin Cariou, entre autres)

on frappe à la porte vers une heure, trois coups « c’est pour vous » (voiture jaune comme Oui-oui, tshirt du même métal, le sourire du type chauve, gentil, sympathique) et les livres commandés sont là (« ceci n’est pas une autobiographie » (Daniel Filipacchi : trois mots pour fixer le niveau « Nadine de Rothschild. Elle me reprocha d’avoir passé dans Match une photo d’elle déshabillée à contre-jour, la légende indiquant que c’était Martine Carole. Nadine était la doublure de Martine, elle était beaucoup mieux roulée et aurait aimé en être créditée. Mea culpa. ») ; « la Vieillesse » (Le Castor) ; « Nous combattrons l’ombre » (Lidia Jorge))

un mail au directeur financier – ne plus rien attendre, c’est aisé à dire, c’est moins simple à tenir : publication de l’appel d’offre au trente juin, on fait quoi, on candidate ou on boude ? – dans deux semaines d’ici, ce sera six sept et stop – stop et reprise : il y avait les velléités de parler de mon père, celle de penser à l’auteure de mes jours – la famille, le monde entier mais non – j’aurais du frontispice à tenir, des plats ronds des cafetières des arbres cerisiers ou pas – quelques séries – je ne veux pas tellement en finir et cette volonté de croire que tout n’est pas fini – mais si, fini (« c’est fini la mer c’est fini »disait Léo) (Amour Anarchie, Ferré 70) – les livres, les histoires de Michèlle Fléchard et de Radoub – et continuons encore un peu - lu dans feuille de route les traits de la constitution d’Ivan Oroc – correspondre (image du jour : le colibri offert par Guy Bennett – non déjà posée en 69) – le texte à dire pour Fariba - « ces paroles pour la libération de FA., injustement condamnée à 5 ans de prison, pour la liberté et la science, pour la liberté d’enquêter, pour la liberté de parole, on ne l’oublie pas, on se bat et on lutte » - j’aimerai bien y arriver - c’est fait (le 3 juin, on manifestera sans doute vers l’hôtel de ville avec les Nuit Debout – probablement par la pensée – add. du 2. 1 : ils (et elles) étaient bien nombreux hier soir devant le nouveau palais de justice, porte de Clichy - – il paraît qu’il n’y avait que très peu de vieillards – pour soutenir la famille d’Adama Traoré, (notamment Assa, sa sœur) assassiné par la police en 2016 du côté du 95 add du 2.2 : la manifestation du jour pour soutient à Fariba a été annulée

add. du 3 juin : retrouvée ma table de travail sa petite exposition –

- ses divers papiers en tas questionnaires factures injonctions et autres relevés (les emmerdements administratifs n’ont pas disparu) – dehors les ouvriers bossent au ravalement de façade les autochtones font la gueule (l’avantage c’est qu’on la voit moins) le travail reprendra la chaleur m’asphyxiera comme tous les ans – juillet cette horreur – rien n’a changé pour que tout reste pareil – on entre dans les bus par la porte du milieu – au lieu de s’entasser sur un petit trottoir on s’entasse sur les places de stationnement, la rue sera réservée aux piétons afin que sur les grands axes puissent s’exprimer enfin les wtf sportivutilitarovéhicules de deux tonnes cinq transmission automatique – il fait beau demain il pleut