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jeudi 9 avril 2020 - Ce qui nous empêche

il y a peut-être six semaines (attends que je compte… oui six) fièvre et toux pendant vingt quatre heures – la journée de mercredi à la maison (juste deux courses) le jeudi matin je suis sorti quand même, ça allait mieux, tour en ville réglementaire, marcher dans les rues, photographier (non que cinq semaines en réalité : de ce fait je ne suis pas allé au vernissage de l’expo de Mathilde Roux à SGEL – je regarde les photos prises : une du café TEC (travail en cours) tremblée ; une d’une plaque de rue sur un numéro 10 (où est-ce ? mystère) (recadrée) (j’étais dans le bus en tout cas : il y un type qui ressemble à François-Henry de Virieu dessus (un journaliste (très con) (presque lapalissade quand même) de la télé dans le temps) (décédé - que dieu ait son âme) (comme aurait pu dire ma grand-mère) qui se pointe - et ce sera tout – il n’y avait pas séminaire puisque l‘enseignant était en grève (d’ailleurs si je compte bien, grippé lui aussi peut-être bien) – c’est alors que je reçus un message de mes sœurs qui s’inquiétaient de ma santé et de mon invraisemblable inconscience « appelle le 15 tout de suite » disaient-elles - oui bon bof – fuck off : plus ça va plus le truc me fout en rogne – l’emballement des médias, du gouvernement, des gouvernements, cette complaisance dans l’effroi, la communication de cette peur, ils imaginent sans doute qu’il s’agit de la peste espagnole à part qu’elle serait chinoise – des relents immondes de racisme et de protectionnisme : si on pouvait nous garder tous chez nous pendant toute la vie, il serait bien plus simple de gouverner tranquillement – je me mets au travail

aujourd’hui le marché est de retour – mais ce matin moins 3 au thermomètre, et la voiture ne démarrera pas -

non pas le travail, impossible – tant pis – l’heure est au repos, à la lecture – le poème en deux mots chez Lucien, enfin rire un peu – j’ai là sous le bureau une trentaine de cahiers du cinéma qui datent de trente ans, on y voit Sandrine Bonnaire à quinze ans (aux cahiers, on aimait tant Pialat : non, moi, non merci – un peu comme Tati ou Truffaut (celui de la Chambre verte passe (quoiqu’il y joue) ; pourtant les Doisnel ? seulement les 400 coups ; pour le reste, l’Enfant sauvage (mais il est dedans), enfin on peut discuter Truffaut si tu y tiens) (le Dernier métro - mais pas pour le gros ni la blonde entendons-nous) (Vivement dimanche jl’ai pas vu et je le regrette – j’aime bien Trintignant (Jean-Louis) (moins chez Vadim sans doute, mais dans Z ou autres de ce genre, même Sans mobile apparent – la course – c’est qui, le réal, Labro ?) (la brune, Fanny, ça va encore)) (il faut provoquer, c’est ce qu’on apprend de la critique) il y a des cinémas que je ne goûte que très peu - ça n’a aucune importance d’ailleurs) – en 77 après les quatre vingts jours d’armée et le passage du dernier certificat de maths pures pour l’obtention de la licence (Théorie des nombres) (attends les deux autres, c’était quoi déjà ? Topologie et Calcul intégral), j’ai changé mon fusil d’épaule et je suis allé derechef m’inscrire en première année de philo à Tolbiac : arrivé là, je tombe sur une annonce d’un examen pour entrer directement en licence de ciné (comme on dit en Italie : beû ?) (pourquoi pas ?) j’ai postulé, l’examen portait sur les films dits du téléphone blanc en Italie, j’ai été reçu – Rohmer, Beylie, Török, Lacassin, Terzian, Goimard, Henry, et puis qui encore, je ne sais plus – l’écriture commençait à venir (l’ortografe surtout – je faisais gaffe déjà dans les années de sciences des structures et de la matière) – j’en oublie sans doute : à l’examen pas trop de gonzesses, tu trouves pas ? ben non, anéfé – le Voyage en Orient de Gus -