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Confinement jour 17, jeudi 2 avril : fin de l’archéologie du pot de fleur (et un bel espoir concernant la thalassémie)

jeudi 18 juin 2020 - Ce qui nous empêche

Journée de repos sportif, juste les abdos - squats - pompes du matin. Elle est passée bien trop vite, malgré l’inquiétude pour ma fille (quelques nouvelles en soirée, relativement rassurantes, ouf).
J’ai terminé l’archéologie du pot de fleur du jardin et déposé de fait un petit quizz sur Insta, car je me demande bien ce que peut être cet objet parmi ceux que j’ai exhumés. Il m’a aussi fallu déplacer l’un des tas de bois que j’avais constitués car j’ai découvert en dessous encore une bâche en imputrescible plastique. Elle demeure pour l’heure bien coincée sous une couche de végétation, pile dans l’endroit où j’avais entreposé certaines planches.

Il se confirme (merci "Mémé" Colette) que l’arbre du fond, celui qui s’est fait massacrer entre octobre et février est un sureau.

J’ai encore reçu de très bons et beaux messages. Il faut vraiment que je prenne le temps d’y répondre.
Un nombre impressionnant d’ami·e·s écrivent à présent qu’elles et ils vont mieux. J’apprécie leur élégance de n’avoir pas voulu inquiéter ; et me dit qu’en France nous devons avoir énormément plus de cas que ceux décomptés. La plupart d’entre eux n’a pas vu de médecin puisque les symptômes restaient contrôlables, et qu’ils ou elles ne voulaient pas déranger les médecins surchargés.

La journée, de relative relâche, est passée en coup de vent : un peu de travail pour le jardin (1), un peu de petites écritures du quotidien, un peu de lecture, une sieste pas si longue, et hop, la journée est presque pliée.

L’Homme a préparé un vrai plat le midi. C’était bon, même si les légumes verts étaient de bocal.

Solide découvert à la banque : son chômage partiel n’est pas arrivé. En revanche mon chômage tout court permet d’atténuer les dégâts, qui a été versé à temps. Je suis impressionnée que Pôle Emploi ait pu faire ça.

Je suis enfin parvenue à faire fonctionner "zoom", qui devait ne pas obliger un téléchargement mais finalement si quand même : un écran à un moment devait se charger automatiquement, sinon cliquez ici, et le ici télécharge une appli. J’ai pu rejoindre à temps mes ami·e·s du cercle de lecture de l’Attrape-Cœurs. Ça m’a fait plaisir de les voir, mais vraiment ça ne vaut pas d’être ensemble en pour de vrai. Et c’est assez fatigant.

Nous avons après cette "réunion" du coup dîné un peu tard, pas avant 21h. J’ignore où l’heure entre 20h (fin de la réunion virtuelle) et 21h (début du dîner) a filé. C’est une des caractéristiques du confinement, la volatilisation de certaines heures.

Ensuite c’était celle des infos italiennes. Quelque chose frémit, dans les réclames comme dans les infos, de la préparation de l’Après. Les dates ne sont pas encore dites, mais l’on sent la fin possible du confinement.

En Normandie, j’ai eu l’impression que de nombreuses personnes avaient repris le travail aujourd’hui : forte circulation sur la départementale devant la maison. À la réflexion, peut-être s’agissait-il aussi de personnes ayant enfin touché un revenu pour mars et qui en profitaient pour s’autoriser des courses alimentaires .

L’infirmière de la photo emblématique de la lutte jusqu’à l’épuisement contre la maladie, et qui était tombée malade à son tour, est guérie et dans l’attente de pouvoir reprendre du service, c’était la première belle nouvelle du jour.

L’autre bonne nouvelle et qui corroborait quelque chose concernant les zones avec malaria entendu au vol lors du TG de 23h, est que la thalassémie pourrait éventuellement protéger. Merci à Alice qui m’a fait suivre l’article. Si tel est bien le cas, il se pourrait donc que les petites bizarreries que j’ai ressenties peu après les jours où l’Homme de la maison a eu des symptômes atténués qui ressemblent à ceux que donnent le Covid-19, aient correspondu à une forme très légère.
Ça serait rudement bien que l’on puisse tester si l’on a ou pas les anticorps - une amie qui bosse dans le milieu médical disait que ça avançait vite sur ce point -.

En attendant, entendre aux infos qu’il y avait plus d’un million de contaminés dans le monde et plus de 50000 morts dus au Covid-19 restait totalement terrifiant, que l’on ait ou non peur pour soi ou l’un des siens directement.

Je vais tenter de m’endormir en pensant à cet instant de grâce en début de soirée, à la belle lumière de fin d’après-midi, quand dans cette petite maison je me suis sentie profondément chez moi. Sensation très inédite pour moi qui ai si peu le sens de la propriété ou d’une appartenance strictement géo-localisée. Reconnaissance éperdue envers ma grand-mère maternelle qui l’acheta un an avant le Débarquement, un an et demi avant sa mort (et bien sûr aux personnes qui ont rendu dans l’intervalle la transmission possible).
Dans le même ordre d’idée j’ai appris ou réappris aujourd’hui que mon grand-père Marie-François était né à Lourmais (pays Dolois) le 30 août 1895. Cent ans avant Le Fiston, à peu de choses près.

(1) On ne peut pas vraiment parler de jardinage, c’est davantage de la dépollution manuelle artisanale.

PS : Une conversation intéressante que nous avons eue sur l’Après

Statistiques : 1 007 977 cas (dont : 52 771 morts (5 810 aux USA) et 210 055 guéris)
source : Coronavirus COVID-19 Global Cases by John Hopkins CSSE