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La Bourboule - Percy Clamart

lundi 13 avril 2020 - Ce qui nous empêche

22.

hier, probablement parce que c’était dimanche : que peu écrit – ou alors à cause des travaux qu’on a entrepris – ou parce qu’il faisait beau et qu’on a bullé dans le jardin – au programme du menu cependant pâtes et salade - en général je n’écris que peu – c’est ce qui me désespère d’ailleurs - l’allergie qu’on traita à la Bourboule (pollens, poussières, acariens) avait pour effets aussi (déterminés par le médecin traitant, un type brun assez sympathique, quarante ans, différent de celui de mon père) d’interdire au jeune garçon atteint d’ingérer fraises, œufs et chocolat : il préféra haïr ces trois aliments (ce qui aujourd’hui continue avec le chocolat mais pas avec le reste – je ne fais pas partie de l’ASOM (association pour la sauvegarde de l’œuf mayonnaise) mais j’en suis les évolutions notamment le grand prix décerné chaque année - au bouillon Pigalle l’année dernière – moins de deux euros l’entrée ça mérite une mention – jamais été cependant – il paraît qu’il est bon) (le médecin de mon père vivait dans cette maison de la rue adjacente, où, plus tard, emménagerait un prof de maths – je me souviens de son nom mais je ne balance pas – qui portait une blouse grise en cours, et qui avait formulé l’horoscope imparable en pleine classe : « s’il n’y en a qu’un ici qui aura le bac, c’est Cohen ! » - c’était en terminal qu’on nommait C et en 72 - elle est devenue S – et j’ai manqué l’oral du bac de 5 ou 6 points - moyenne 7,96) (il y avait cette blonde pétillante (ou piquante) comme on dit, cheveux courts qui chantait « j’ai la mémoire qui flanche » avant cette époque – tellement française) (Micheline ou Danielle ?) – la théophyline Bruno se présentait sous la forme de suppositoires vert clair – il y avait là une forme de viol : la traitement de l’asthme en passait par là – la prise (!) du médicament avait un effet radicale sur la crise dans les trois minutes qui suivaient l’effraction – je n’ai plus jamais fait de crise (à Percy, celle provoquée par le médecin qui a failli me coûter la vie (le type était interne et son teint prit la couleur de sa blouse – blanc sale – lorsque je faillis succomber), fut la dernière – il avait placé les doigts de ma main droite sur le bras gauche de cette blouse pour estimer à leur couleur ma tabaco-dépendance) mais la gêne ressentie ces temps-ci en campagne a quelque chose à y voir : je n’ai jamais respiré normalement sur ce continent (le voyage en Tunisie de 2012 n’a ni confirmé ni infirmé ce fait : le pli est pris, je respirerai mal jusqu’à ne plus pouvoir) - la cure d’une année s’est montré suffisante aux yeux de la médecine (normalement s’il y a norme en ces matières : une cure se déroule sur trois années consécutives) – quelques années plus tard, la capacité respiratoire de l’ordre de zéro sept a été mise en évidence par un certain Prospère qui officiait du côté de la place de l’Abbé Hénocques – à l’hôpital des Peupliers (la poterne n’est pas loin non plus) rue de la Colonie (bien que la Tunisie ait été un protectorat) – en deux mille peut-être bien - place de sinistre mémoire où fut abattu Pierre Goldman (20 septembre 1979) par cet abject groupuscule fasciste auto-proclamé « honneur de la police » -

les rêveries du promeneur solitaire – j’ignorai qu’à ce point le Rousseau fut paranoïaque (certes, il en vit de vertes et de pas mûres) j’en ai lu deux - j’avance – je bricole – je fends du bois -