Littérature Radio Numérique

accueil

N.E.T (never ending tour)

mercredi 6 mai 2020 - Ce qui nous empêche

Mercredi 29 avril 2020
un mail à mon ami côte-d’orien – un autre au président (je vous tiendrai au courant) (add. du 30 avril : réponse « nous connaissons bien les observations de nos visiteurs ») (add. du 4 mai : en réponse « il y faut certes volonté farouche et ténacité sans faille ») – un peu de Bobby McFerrin – l’internet déconne encore ça devient une espèce d’habitude (on s’habitue toujours, sauf à la connerie ambiante) c’est égal, lisons, réa-lisons aussi – un article dans la maison[s]témoin (sixième occurrence de résister) puisque c’est mercredi, j’ouvre le fichier sans nom, je commence j’attends que les choses viennent ou se tassent – il ne se passe jamais rien pour que rien ne change : ne t’en fais pas, je vais bien – un titre de film je crois – je ne suis pas sûr que le cinéma me manque ? c’est que c’est la ville ; du temps de la fac de maths, on allait voir « il était une fois dans l’ouest » en bas du faubourg, c’était un cinéma Action, république fatalement ; l’autre du côté de la rue Lafayette (c’est devenu un super-merdique U) – je crois me souvenir que le Bricomonge a été remplacé par une officine de ces distributeurs dégueulasses – je vais cesser, mais cependant quand le type qui manage cette officine au nom de rond-point profite d’un avantage CICE d’un gouvernement de droite socialiste et qu’il fout à la porte deux mille ou plus employés, quel mot sinon dégueulasse ? Je ne vois pas – et l’exploitation abusive de la peur, depuis un moment, par les hystériques qui nous gouvernent se peut également ainsi qualifier – c’est mal dit ou bien ?

on nous apprend la « distanciation sociale » nouvelle mouture idiote dans ces temps de communication – la lutte des classes existe – ici elle est physique,mais disons « sociale » ça rappellera le socialisme peut-être (on espère qu’il ne tombera pas dans le national) – la puanteur s’exhale même de leurs propres mots – je vais cesser, je cesse

Mon ami côte-d’orien me portera dans ses prières, ce soir – je ne m’en fous pas, non – je respecte la foi, j’ai reçu cette espèce d’éducation – je n’en ai pas bénéficié, sans doute – il y avait un petit livre dans la bibliothèque de l’entrée (celle que j’avais construite à façon pour les livres de poche, sous le placard à électricité/fusibles) qui faisait « comment croire en Dieu après Auschwitz » quelque chose de ce genre – j’ai oublié – j’ai retrouvé un dépliant magnifique de Venise que m’avait offert madame Clémente il y a peut-être dix ans – (encore merci) (image du jour enfin de ce jour-là)

et le never ending tour de bob dylan ? il y a dans cette chanson qui tourne en boucle ici (merci Clèm) un« I don’t believe in Zimmerman » qui ne me va pas (pour le reste, ça va encore – j’aime bien Lennon) (il me fait penser, parfois, à Marvin Gaye) (j’aimais assez les Beatles – ici quelques titres d’eux, mais aucun des Stones – pourtant on ne va pas aller comparer Watts et Ringo) (prochaine date 4 juin, Bend, Oregon – je me rassure…)

oublié la Commune, mais elle ne se termine que durant la semaine sanglante (ces temps-ci, Bismark libérait les prisonniers, lesquels allaient gonfler les rangs versaillais, et cette saloperie de thiers déversait (sans doute à travers canards et autres vendus) des obscénités sur ses adversaires) – la dernière du mois de mai 1871 du 21 au 28 mai – vingt à quarante mille morts, fusillés ou éventrés - une guerre civile que l’histoire ne nous raconte que peu : je pense à celle qu’on nous enseignait, à l’école du haut de la rue D. (je me demande un peu si justement le type C. qui faisait s’agenouiller les enfants sur des règles en fer n’en était pas le directeur – ce qui ne m’étonnerait pas – je ne fus pas dans sa classe, mais mon frère oui – une septième, une autre se tenait dans le bâtiment B du groupement scolaire proche, où on allait pour la cantine) – apprendre aux enfants à avoir peur, cette éducation nationale-là - mise en scène et musique par cette équipe-là, ce ministre-là agoni par la presque totalité du mammouth comme disait un précédent (il cachetonne chez total maintenant, laisse), tu crois que ça peut tenir ? Non, sans rire, combien de temps ? - la même qu’on voudrait leur inculquer ces temps-ci – avoir peur de cette saloperie de virus, certes oui – l’angoisse diffusée toutes les heures, chacun contre chacun, l’autre porteur ennemi potentiel, tueur tout à fait probable : ça profite à qui ? l’humanité ne s’aime plus – ne s’embrasse plus – ne se parle plus -