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la carte du monde

dimanche 3 mai 2020 - Ce qui nous empêche

Dimanche 26 avril 2020
une femme qui « affichait » sur son balcon « macronavirus en finir » ou quelque chose d’approchant a été placée en garde à vue – je ne sais plus où mais en France - cette honte ; trois personnes qui s’étaient arrêtées pour discuter à distance (distançons nous d’un maître) ont été verbalisées à cent trente cinq euros pièce – les flics s’en donnent à cœur joie, ils ont une espèce de pouvoir – il faudrait peut-être les confiner aussi surtout – « distançons nous d’un maître » annonce aussi un tag donc – dix milliards à air france : emprunte carbone, quand tu nous tiens, hein… business as usual comme disent les néo-libéraux décomplexés
(add. du 3 mai vers dix heures : dans le poste, il y avait le pédégé familial des éditions qui font changer le nom de la rue qui parlait de la « chaîne » du livre (il doit aimer le vélo) et qui, bégayant - il devait être au bureau, on devait entrer dans la pièce sans prévenir, il a su se maîtriser pour ne pas exploser en une colère noire) (mais de ce fait, il s’est mis un peu à bégayer) (pas mal même) mais se reprenant il a vanté quand même (on fait faire de la com ou pas) les trois livres que sa maison sortira en mai – j’ai fermé le poste – je l’ai rallumé après le café – il a beaucoup réduit ses productions, quel crève-cœur : quand la journaliste a rendu hommage à ses subordonnés il a fait « oui bon (on s’en fout je les paye putain !!!) ça va bien (ils ne font que leur travail) on parle sérieusement ou quoi merde !!! » (je traduis) il y avait là quelque chose d’absolument obscène – j’ai fermé le poste -

hikikomori (ça veut dire "retrait" en japonais) – je lisais tranquillement, les enfants restent à la maison, dans leur chambre, ne sortent pas - je me disais quel drôle d’enfance, difficile à oublier – je me souvenais du fait qu’ils étaient coupables d’être tombés malades (c’est au Japon, certes : ici, ça ne fait que hanter) – les images de la carte (elle se trouvait sur le mur, c’est un objet qu’envoie « médecins du monde sans frontière » à ses mécènes, ou ses contributeurs, ou en cadeau si tu donnes des sous ou pour que tu en donnes, enfin tu vois – on l’a ôtée de là pour mettre du lambris) - les diverses explicitations géographiques, pourquoi faire ? un épisode de l’employé aux écritures (dont le copyright genré appartient à Martine Sonnet) (encore merci de l’autorisation d’emprunt) – le café au coin de Gay-Lussac : on en reparlera – je ne dispose pas d’une imprimante : ça ne sert à rien, sans doute – mais quand même : travailler ou mourir -