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Prédire

mercredi 15 avril 2020 - Ce qui nous empêche

lessive – soleil – l’histoire lue quelque part dans un article sur Orange Mécanique (1972, Stanley K. adapté d’un roman d’Anthony Burgess) au sujet de l’auteur du livre (quoi qu’il en soit du malade imaginaire ou du médecin malgré lui) (ou mieux, parce que Louis Jouvet, de Knock - « ça vous gratouille ou ça vous chatouille ? ») : les médecins avaient prédit à cet Antony sa mort au plus tard dans douze mois quand il entreprit d’écrire cette orange amère (très amère) mais mécanique : il se dépêcha (il avait une tumeur au cerveau je crois bien), mais vécut vingt cinq ans de plus – comme quoi, on peut se tromper, n’est-ce pas ? - c’est d’ailleurs la raison (le mot est juste) pour laquelle le gouvernement de fantoches et de « connards » (ce n’est pas moi qui le dit, je cite Frédéric Lordon, lui-même citant Claude Askimovitch, chroniqueur de la radio France angoisse) son chef (même qualification) et le président (idem) de ce pays s’entourent d’un comité de médecins : c’est important – ce sont des artistes – la médecine est un art, non une science – les progrès mirifiques qu’elle a réalisés ces derniers lustres ne sont pas en cause – pathétique – collectionner ses A2D pour en faire un florilège ? Fuck off.

Début soixante, il s’embarque en avion je crois bien pour la capitale de la France laquelle n’était plus, depuis quelques années (quatre je crois), la protectrice du pays – dans mon souvenir, j’avais l’impression qu’il avait une chambre à l’hôtel Montana mais je me suis trompé, je crois, je ne sais pas exactement, sur la petite placette qui abrite le terminus du 86 – ou qui l’abritait, ça a changé le 20 avril dernier je crois – je suis perdu dans les autobus à présent – le 20 passe près de chez moi – il faisait Gare de Lyon, Gare Saint-Lazare mais on en a changé l’itinéraire – en tous les cas, il alla visiter un médecin lequel lui prédit (les médecins aiment-ils à prévoir ? ) une mort prochaine : on lui donnait six mois tout au plus – de sa maladie, je ne sais rien sinon urémie – urée formule CO(NH2)2 – l’homme avait trente six ans, une femme et quatre enfants de l’autre côté de la mer et son travail dans ce pays assez compromis – je ne sais pas exactement d’où me vient cette histoire, mais mon père mourut douze ans plus tard, je ne suis pas certain que ce soit de ce qu’on lui avait administré comme prédiction ou diagnostic – j’ai de ce fait une certaine appréhension vis à vis de cette corporation (à laquelle un de mes grands oncles appartenait cependant) – ce n’est pas que je l’ostracise, dieu m’en garde (comme aurait pu dire ma grand-mère), mais je m’en méfie – j’ai particulièrement apprécié, par exemple, ce qui est développé dans « La maladie de Sachs » de Martin Winckler (et pas seulement le recours, pour le pseudonyme de l’auteur, à la fiction de monsieur Perec) – ces temps-ci, quelque chose se manifeste dans les dires de certains (le type de l’agence de santé du grand est ; le préfet de police de Paris, ce genre de personnes) -

le soir après la veillée (constituée de lectures, mots croisés, sudokus, manilles, films de SK ou FF ou autres) le lever somptueux de la lune, pratiquement pleine – rien n’efface jamais la perte des gens qu’on aime, sinon peut-être le temps – sinon peut-être les astres -