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retour aux rues

dimanche 12 avril 2020 - Ce qui nous empêche

21. Dimanche 5 avril 2020 (retour aux rues)
comme c’est dimanche on est fondé à tenter de croire à la religion : démocratiquement, la start-up naichionne étant majoritairement (en diable) catholique (la fille aînée de l’église tu te souviens), feignons d’en être les instigateurs (j’aime beaucoup le cinéma de Cocteau) et imitons, comme tout bon marrane qui se respecte (ainsi je me souviens de Vidal et des siens, le livre magique, magnifique d’Edgar Morin son père ses chaussettes et ses allers-retours à Troyes)) marrane d’ailleurs que je ne suis pas, imitons donc les us et coutumes de l’endroit (hier si j’y avais pensé, j’aurais imité celles des juifs) (et avant hier celles des musulmans) (on fait ce qu’on peut : on tente de ne pas péter un câble un plomb ou une durite) (il en va de notre santé mentale mais de celle-là, tu remarqueras, le gouvernement sifflé tous les soirs – pas ici cependant - n’en a rien à foutre) (on dit partout (?) qu’il vaut mieux être à notre place qu’à la sienne la leur : peut-être) ce matin il fait beau, les oiseaux chantent et tout va comme il faut – je fais un billet pendant le week-end c’est quand même le moins (j’en ai refait un aujourd’hui douze quatre - t’inquiète) – avant-hier le voisin a rappliqué frappé à la porte on a ouvert la fenêtre « bonjour, c’est pour mon fils, il se demande si votre jardin est à louer, là ? » - tu sais que j’ai lu Pierre Jourde quand même hein – le billet a pour objet certaines images du retour aux rues – ce n’est pas qu’elles nous manquent, remarque non plus – il y en a ici aussi (des rues, pas des images de B2TS) – non c’est le monde, les gens, le populaire, les cris, les gaz d’échappement et tout le bazar – peut-être : on en est revenus ? pas encore sans doute – tout a changé, tout à changer -

(re)découverte : deux autres mers (Égée et Ionienne) (oubliées, sans doute : un certain nombre (par exemple l’Iroise de la chanson de Souchon (le Marin) n’est pas dans le compte mais les autochtones doivent sans doute donner à leurs étendues d’eau salée des noms, des appellations, des toponymes (avoue que ça jette) de leur cru) - des bras de Méditerranée sans doute – comme l’Adriatique ou la Tyrrhénienne – on se perd en conjectures pour le nombre desdites – les trente sept mers me convient parfaitement cependant – je vais garder trente sept