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mardi 28 avril 2020 - Ce qui nous empêche

Mardi 21 avril 2020
si je regarde devant moi, je vois un journal de réclusion qui se termine dans vingt jours – je ne regarde jamais devant moi sauf en vélo (jamais aimé le vélo) – et quand je marche (pas toujours) (toujours aimé la marche) – ici je regarde, les yeux baissés, le clavier, les lettres en blanc sur noir et celles en noir sur blanc – tiret espace – un écran m’empêche de voiregarder devant moi - cette première année de vacances en Europe, j’ai marché sur une planche qui était dans le caniveau – un caniveau épais et large pour canaliser les vraies flots qui descendent de la colline lors des orages – planche sur laquelle demeurait un clou que je ne vis point (je courais après une boule de pétanque en plastique) (de quelle couleur, je ne sais plus), pied transpercé, piqûre assez rapide anti-tétanique à Cavalaire et privé de plage jusqu’à la presque fin de ces vacances-là (soixante et un) – elles duraient alors quatre semaines je crois bien mais mon père n’était pas là : elles reproduisaient un peu le premier semestre soixante – nous étions sept – comme dans l’avion, les mêmes, le super Constellation, et l’escale de Nice Côte-d’Azur – ma mère avait une de ses amies qui portait le même prénom qu’elle et qui vivait à Nice – ce furent là-bas les premier « pan-bagnat » – vaguement sosie avec les sandwich tunisiens inégalables (mauvais pain mal mouillé, des anchois (wtf ?), enfin n’importe quoi) (le pain des sandwich tunisiens peut être réalisé avec du pain dit italien) – la promenade des Anglais – la visite de G. « tu me comprends ? » (un des frères de ma mère) et du père de ma tante (l’oncle de ma mère donc : on suit ?) et de sa femme (qui n’était pas la mère de ma tante, ou je délire ?) laquelle portait une robe blanche à fleurs rouges - Y. ? - et du demi-frère de ma tante (une de mes nombreuses tantes) Gg (la première femme d’un des deux frères de mon père, laquelle était aussi cousine de ma mère) – mais à Gamarth (non, Gigaro) dix ou quinze jours plus tard, à nouveau le bain et marcher sur le talon du pied droit – Gamarth est une plage qu’on trouvera au-delà de la Marsa (terminus du TGM comme on sait) en montant vers le nord (ou pas) (image du jour : ce qu’à peu près on verra quand on posera les pieds dans l’eau, à Gamarth)

ici de temps à autre passe un rafale (ce fleuron magnifique de la technicité dassault que le monde entier nous envie – sans pour autant en acheter – car le monde, comme on sait, a l’ingratitude chevillée au corps) à très très basse altitude ce qui permet d’en entendre distinctement le bruit (le raffut comme dirait Philippe de Jonckheere) il faudrait mesurer mais le nombre de décibels doit être impressionnant) (ce qui couplé avec les défilés de points lumineux de la nuit – ici c’est de jour, ici c’était aujourd’hui juste après midi – nous ramène à quelque chose de la guerre énoncé par le minuscule jésuite) -

j’ai fait parvenir une facture – pour cause de force majeure – je vous tiendrai au courant (add du 27 courant : l’imprimante ne fonctionne plus, pas de facture ; écrite à la main ce jour, je vais l’envoyer – complexe la vie ? Peut-être aurais-je dû m’adresser à une personne disposant de ce précieux outil ? bah c’est fait, je vais acheter des timbres et poster le bazar) (perdu 3 semaines dans ce tourne-cul) (pas certain qu’existe l’expression mais enfin feu de tout bois, à Rome comme les Romains etc.)