Les villes passagères

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L’urbanophage

vendredi 28 septembre 2018, par Virginie Tahar

Des vagues de bitume déferlent, sont ingurgitées par une étrange machine à engrenages qui absorbe les routes, les feux tricolores, les plaques d’immatriculation, les chants d’oiseaux, les grillages, le monde, centimètre par centimètre, décibel par décibel. La machine enfle et ronfle, de plus en plus, de pire en pire, à mesure que la ville rétrécit. Bientôt elle n’est plus, mais ses morceaux épars s’agitent, s’emmêlent et tintinnabulent dans une bulle gigantesque prête à éclater en silence. Derrière la paroi irisée, le reflet d’un oeil épouvanté, mais plus personne n’est là pour le voir.

(les yeux fermés)

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