Marseille (2)

il y a quelques moments de rêves dans ce film-ci – le cinéma est un rêve, parfois – ici un film politique (même s’ils ne le veulent ou le revendiquent, ils le sont tous) et un couple improbable fait d’un libraire en retraite et d’une infirmière bientôt au même statut dansent longuement ici

une ville comme un refuge, comme un personnage, comme une ébauche – elle travaille encore (c’est Rosa, c’est Ariane Ascaride – souvent, en rêve, elle nage – un rôle en or…)

et cherche à se faire élire (réunions tentatives

– sans doute est-elle une image de Michèle Rubirola, dans la vraie vie, qui se fit élire il y a quelques années à la tête de cette ville) – lui vient voir une fille qu’il a délaissée semble-t-il – il vit à l’hôtel, ici

assez bien situé, avoue – des rêves, de vraies rêves…-

– face à la mer (ils s’aiment, comme des enfants dit la chanson…)
lui, c’est Henri (Jean-Pierre Darroussin)

une histoire d’amour (vaguement improbable) : il se trouve que l’un de ses fils (interprété par Robinson Stevenin), à elle, ici à l’image derrière le bar qu’il tient de sa famille

veut épouser sa fille à lui (c’est Alice, interprétée par Lola Naymark) : on la voit ici (champ)

(puis contrechamp)

entre son promis ici à droite (Robinson alias Sarkis) et l’oncle de celui-ci (chapeau inamovible tout comme Gérard Meylan aka Tonio – qui est (donc) le frère de Rosa) lors de la présentation à la famille, autour d’un plat de pâtes aux anchois…

Et puis la ville rattrape son histoire par l’écroulement des deux immeubles de la rue d’Aubagne (ici ce qu’en montre aujourd’hui le robot

et ce qu’il en était hier (le 63 et le 65 se sont écroulés le 5 Novembre 2018 : on démolira l’immeuble du 67, attenant, dans un état déplorable

). Alice est impliquée (c’est ici

que le film commence), il y aura des manifestations (ici un acteur, Jacques Boudet, ami de longue date de la troupe de Guédiguian, comme tous et toutes pratiquement)

(une espèce de famille – dans un cinéma troublé, depuis quelques années, par des affaires peu reluisantes – mais la vraie vie, le cinéma, le jeu les acteurs le décor, le reste, tout cela compte toujours) Henri, le père d’Alice l’aidera à concrétiser cette lutte – Rosa s’interrogera

le travail, l’engagement, les enfants, l’amour

et puis oui, la fête continue

Et la fête continue un film (assez marseillais) de Robert Guédiguian