une petite ville, dans le nord du pays, près de Milan – emplie d’histoire – une famille, dont deux jumeaux, Marco et Camillo, qui naissent en novembre 39- la guerre
une ville détruite
la famille s’en va : ici plus tard – les deux petits, les jumeaux –
et le fascisme
et puis plus tard encore, la guerre finie, la destitution du roi
Dans cette famille, la religion s’est (plutôt) emparée des femmes – ici Pie douze, pape d’alors
la vie cependant encore continuant – les garçons s’en iront sauf l’un d’entre eux, malade mental probablement – décrit ici en quatre images, sa naissance
puis
grandissant
les enfants grandissent, mais le père meurt d’un cancer –
une situation difficile
ces images, cette famille, les garçons s’en iront vivre leur vie ailleurs, sauf Camillo – images qui le montrent heureux
une certaine joie de vivre
mais au fond, un film qui montre que tout le monde, alors, dans cette famille, tout le monde est aveugle à la détresse de cet homme (ici, au service militaire, parce qu’il faut bien y aller…
) et puis, le jour de fête – Santo Stefano, ce 26 décembre-là
on le retrouve pendu – atroce – mais ces images de sa belle-sœur
qui, là ce jour-là
Camillo s’est pendu – on coupe la corde qui le tient, le souffle – le dernier –
il est mort et c’est à ce moment-là
tragique…
Marco cherche des explications, retrouve une lettre
où Camillo lui demandait de le faire travailler – sans doute a-t-il tenté, sans doute cela n’a pas marché – Tuo Camillo signe-t-il – Marco interroge ses sœurs
puis ses frères aînés
personne ne comprenait ni ne savait
et puis on ne saura que peu – le Marx peut attendre du titre, ce sont les mots de Camillo quand on lui proposait de s’engager politiquement, mais il avait autre chose à faire – on s’en souvient, on le regrette (ici les deux jumeaux, à ce moment-là)
Marco s’explique – à ses enfants, il parle – on se réunit
pour en faire un film
à lui, en son souvenir aussi bien, on lève les verres
et puis ça ne le fera pas (pas vraiment) revenir
Fort et évocateur, je retiens aussi de ce film les yeux fermés de la mère avant guerre
et puis son regard, plus tard, sur ce papier d’identité
où s’est imprimé le nom de sa ville…
Une famille où les personnes (celles qui restent) aujourd’hui
sont entourées de celles et ceux qui leur succèdent
Piacenza, 2018 – mais le souvenir, toujours présent, de celui qu’on n’a pas vraiment compris
Marx peut attendre un film passionnant (enquête documentaire) de Marco Bellochio
Je vais le regarder – même si tes photogrammes en dévoilent un peu trop ! 🙂