ce n’est plus une ville, ce n’est pas du cinéma, du moins est-ce ce que j’en sais parce que la puissance en question a fait en sorte de tuer tout ce qui pourrait bien bouger et informer sur ce qui se passe sur ce bout de terre maudit – sans doute, ayant vu la naissance peut-être bien des trois monothéismes comme on dit : doit-on en conclure que cette malédiction viendrait de cette façon de voir les choses, ces mythes, ces histoires à dormir debout qu’on nous raconte dans les églises synagogues mosquées et autres temples dédiés à ces élucubrations ? J’ai peur de le croire… Ce film a été achevé à la fin du mois de septembre 2023
autant dire il y a une éternité
nous sommes prêts au meilleur, écouter le sublime Nisi Dominus de Vivaldi ou d’autres musiques profanes ou non, nous sommes à l’écoute des meilleures paroles, des plus belles chansons – regarder et jouir de merveilleuses peintures ou photographies – films pièces de théâtre – nous aimons tant la vie – ou l’amour la paix le ciel est bleu et l’écume douce – il fallait faire de belles images et il y en a, celle-ci par exemple

trois amis souriant sur une mobylette, il fait beau ils sont jeunes la vie est belle – ou cette autre

la mer bleue toute la vie toute la vie…
Cette terreur, cette brutalité, cette volonté de tout anéantir, violer blesser mutiler tuer : l’humanité… On n’y comprend pas grand chose, on aimerait croire que non, ce ne sont que cauchemars, affreux, deux ans de pilonnages, de bombardements, de crimes viols démembrements meurtres sauvageries : non, vraiment non, l’humanité ?
et pourtant
ne pas la mettre toute dans le même sac mais quelle différence entre eux elles et nous ? Capables de tout de n’importe quoi… qui que nous soyons…

Un jeune homme, italien et français, dont le père est professeur nouant une relation avec une université palestinienne : il y a de cela sept ans, le jeune homme, Piero Usberti, va passer quelques mois dans cette région, y tisse des amitiés, tourne quelques plans, puis d’autres, prend lien avec d’autres jeunes gens, comme lui

que veulent-ils, sinon vivre simplement, faire des enfants s’aimer vivre sans vraiment savoir pourquoi, sinon pour l’amour des uns pour les autres ?

Quelques mois, puis il revient (ici il explique les conditions de production – des bouts de ficelle, des années de montage, d’économies, de mixage) : voilà le film terminé.

Des sourires, la mer, un drone…
vint le 7 octobre 2023
Hier ou avant-hier, un autre autocrate (une bête immonde...) se vantait d’avoir arrêté huit guerres (lesquelles ? pourquoi pas quinze ? bah, quelle importance ?). Celle-là serait la huitième. Combien de milliers de morts, de milliers de litres de sang rouge noir ou quoi ? Combien de tonnes de bombes, de dynamite, d’obus de gaz et on en passe certainement ? Combien donc d’amputé.es, de blessé.es d’enfants terrorisés définitivement et définitivement heurtés, figé.es dans la rancune ?
Quelque chose de désespérant, d’incroyable, d’innommable et d’odieux – inimaginable – quelque chose de notre propre humanité : voilà où nous en sommes arrivés…

On pourrait les renvoyer dos à dos, les uns et les autres. On dit l’histoire écrite par les vainqueurs : celle-là n’en aura pas, mais pourtant certains en sont responsables. À n’en pas douter : on se met autour d’une table et on négocie, on libère ceux-ci contre ceux-là et tout est oublié…
Vraiment ?
Voyage à Gaza, un film plutôt documentaire réalisé par Piero Usberti (2024)
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